Face à l’inflation au Cambodge, la nécessité de former des jeunes à un métier est plus que jamais une nécessité.
En un an, le prix du riz a doublé, celui de l’essence a augmenté de 50%, indique une étude du Cambodia Development Resource Institute (CDRI) rendue publique jeudi 25 septembre. Selon le CDRI, l’inflation se situe bien au-dessus du chiffre officiel de 22,3% avancé pour la période de juillet 2007 à juillet 2008.
Ce chiffre, calculé à partir d’un panier composé de 227 biens de consommation, n’accorde pas une place assez importante à la nourriture, qui représente 70% des dépenses de 40% de la population. Les plus pauvres, pour faire face à cette hausse des prix, ont acheté du riz de moins bonne qualité, dont le prix est passé de 1 000 à 2 000 riels le kilo, tandis que le riz traditionnel a grimpé de 2 000 à 4 000 riels le kilo.
Les autres produits alimentaires ayant le plus augmenté entre mai 2007 et mai 2008 sont le porc (entre 50 et 70%), la volaille (+54%) et le bœuf (+16%).
La hausse du prix du carburant et de celui de la main-d’oeuvre a provoqué une hausse des coûts de production. L’essence a augmenté de 50%, le diesel de 80%, les engrais de 80 à 200% et la journée de travail de 40 à 50%, en particulier dans le domaine de l’agriculture.
Parmi les secteurs les plus durement touchés par l’inflation, les produits alimentaires et le tabac (36,8% en moyenne), les transports et les communications (27,1%), et les soins médicaux (16,2%).
Les zones dans lesquelles les conséquences de l’inflation sont les plus graves se situent dans la région du Tonle Sap : dans les provinces de Banteay Meanchey, Battambang, Pursat, Siem Reap, Kampong Thom et Kampong Chhnang, 37% des ménages sont menacés par la disette.
Le CDRI préconise, à court terme, que le pays développe ses stocks de produits alimentaires afin de modérer l’impact des variations des prix de la nourriture. L’institut note que les exportations de riz non enregistrées par les services douaniers rendent impossible toute évaluation des stocks de céréales.
À moyen terme, l’institut indépendant estime indispensable d’investir dans l’agriculture afin de garantir l’autosuffisance alimentaire du Cambodge.
(source Cambodge Soir)